La gestion des questions environnementales dans le delta du saloum a historiquement été toujours liée à des actes forts de protection à travers la création de forêts classées (depuis 1932) : forêt classée de Fatalla, forêt classée sangako, de keur Sambel, des iles bettenty.
Puis à partir de 1976, la création du parc national du delta du saloum sur la base des forêts classées des îles Bettenty et Fatalla.
Cette dynamique s’est prolongée jusqu’en 2002 avec la création des aires marines protégées pour répondre à une forte demande de la communauté internationale sur la nécessité de protéger au moins 10% de la façade martine des pays signataires ( DURBAN 2002)
Le delta du saloum a connu sa première aire marine protégée en 2002 et depuis beaucoup de reconnaissances internationales comme pour récompenser les efforts de conservation et de restauration dans le delta du Saloum : réserve de la biosphère, site RAMSAR, site RAMSAR transfrontalier avec le NIOMI pacs de Gambie, membre du club des plus belles baies du monde, inscription sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.
Sans doute, la consolidation de ces résultats doit tenir compte des enjeux bien compris du Développement Economique Local (DEL).
Nous avons très tôt compris la conservation et la restauration de ce miracle de la nature doit aller avec la promotion du bien-être des populations.
Pour le centre CURAAN, les composantes majeures d’une dynamique de développement local doivent reposer sur :
C’est pourquoi, le choix de nos AGRs (Activités Génératrices de Revenues) repose sur d’une part une clé écologique et d’autre part sur une clé économique. (chaque AGRs doit régler à la fois une question écologique et une question économique).
Dans le cadre de ses initiatives de développement, le centre CURAAN a mis en place un département pour le développement de l’écotourisme.
Ce programme cherche à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du delta à travers la promotion d’un tourisme plus solidaire, plus équitable et plus respectueux de l’environnement.
Le delta du saloum est riche d’un patrimoine exceptionnel marqué notamment par une grande diversité tant pour son paysage (espaces naturels), ses cultures ethniques que pour ses vestiges historiques. Ces diverses potentialités constituent des opportunités réelles pour promouvoir au niveau du delta, un produit touristique plus durable, plus adapté au milieu et plus profitable aux populations.
Du fait d’une mauvaise exploitation, certains sites à valeur écotouristiques (amas coquillers, site de nidification, frayères de certaines espèces, etc.) subissent actuellement une dégradation qui impacte négativement sur les ressources du milieu.
Face à cette situation, le Centre CURAAN a retenu d’accompagner la mutation du secteur touristique de la région, à travers le renforcement des capacités des acteurs touristiques qui ont un rôle déterminant à jouer dans le développement du tourisme en général et de l’écotourisme en particulier.
L’ancrage se fera sur les valeurs naturelles et culturelles exceptionnelles qui caractérisent le delta du saloum.
Galerie photos
Les bassins versants des vallées de Dassilamé et de la Néma (ces bassins sont plutôt formée à partir des hauteurs de keur layène et environs) sont soumis à une érosion hydrique et éolienne sans précèdent. La déforestation liée au déficit hydrique des années de sécheresses (depuis 1970).Les conséquences étant un ensablement chronique des chéneaux et par conséquent, une modification sérieuse du régime hydrologique, et une modification des caractéristiques physiques du terreau sur lequel est sensé évoluer tout l’écosystème de mangrove.
D’autre part, les établissements humains notamment le développement des villages de Néma bah (>2000 habitants), de Dassilamé (>500 habitants) de Sourou (= 200habitants) et Bany (>700 habitants) soit en moyenne 4000 habitants sur un rayon de 1,5 km et le cortège de construction d’infrastructures (routes, ponts, ouvrages hydro agricoles) ont fini par entamer et modifier profondément l’écosystème ainsi des zones qui, jadis étaient colonisées par 5 espèces de mangrove : (Rhizophora mangle, Rhizophora racemosa, Laguncularia racemosa, Conocarpus erectus) ou encore sur le littoral d’espèces soudano sahéliennes ou encore soudano guinéene se trouvent (ces zones) complètement dénudées.
Il s’agit dans les sites de restauration naturelle, de procéder par la méthode de restauration CBMER en améliorant le réseau hydrographique des sites choisis. Il s’agira de nettoyer les réseaux hydrographiques, désensablement des chenaux, ces sites sont dans la périphérie de l’Aire Marine Communautaire Protègée de Bamboung. Pour les sites qui sont dans l’aire marine, nous préconisons de concert avec la DAMCP, et le comité de gestion dans le court et moyen terme de :
Plan de gestion de l’AMCP de Bamboung,
un diagnostic participatif impliquant les autorités de la DAMCP, du comité de gestion sortant de l’AMCP, les populations des 13 villages polarisés par l’aire marine de Bamboung, la commune de Toubacouta et les services techniques de l’état a été commandité et financé par la MAWA, un des partenaires de l’aire marine de Bamboung. L’aboutissement de ce grand travail, un plan d’action qui prends en charche les actions à consolider dans l’avenir.
Dans le cadre de la lutte contre l’ensablement des bolongs et des chenaux, la déforestation du littoral joue un rôle déterminant. C’est pourquoi nous avons choisi d’accompagner notre programme d’amélioration de l’hydrologie des zones du projet par un important programmes de fixation des sols du littoral par un reboisement d’espèces adaptées le choix de ces espèces doit répondre aux critères suivants :
Le choix de ces espèces se fera d’un commun accord avec les populations des villages polarisés, des autorités de la commune, des services techniques de l’état.
Wetlands International s’investit dans la conservation des zones humides et la valorisation rationnelles de ses ressources..
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du programme Ecosysteme Alliance, Wetlands a travaillé avec l’Association Inter-Villageoise de Dassilamé Sérère (AIVD).
Les résultats de ce partenariat se sont traduits par des réalisations satisfaisantes en termes de conservation et aussi par une révolution de soutien au système de production ostréicole entre autres activités génératrices de revenus.
La filière ostréicole constitue une véritable dynamique économique dans le Delta du Saloum ; elle est l’une des vieilles et plus importantes activités génératrices de revenus menées par les populations de ce bassin de vie riche de son écosystème.
C’est pourquoi, WIA a encore accompagné l’AIVD pour accéder à un small grant de la part de ‘’Thewaterloofoundation’’ pour une intensification (upscale) des réalisations effectuées dans le secteur de l’ostréiculture.
Cette étude/enquête se positionne alors comme étant les balises devant éclairer le développement d’une véritable entreprise communautaire d’exploitation ostréicole portée par l’AIVD.
Ainsi, elle consiste à faire l’analyse approfondie de la filière ostréicole dans la zone du Delta du Saloum, dans le cadre du projet pour focaliser l’attention sur les activités qui soient capables de garantir:
Spécifiquement, il s’agit d’obtenir une compréhension globale de la chaîne de valeur et de son évolution pour être à même de déterminer:
Les résultats motivant la réalisation de cette étude seront les suivants:
Cette étude commanditée par WIA pour le compte de l’AIVDD est aujourd’hui la base du programme d’action du centre CURAAN pour la promotion de l’ostréiculture dans le delta du saloum.
La particularité de l’apiculture dans le delta du Saloum est que depuis les années 2000, des projets apicoles financés par des organisations différentes (UICN, JICA, Wamee, coopération Belge, CARITAS, COSPEE Wetlands international etc.) ont fait reculer sensiblement les pratiques traditionnelles de cueillette du miel. Toutes les zones apicoles du delta disposent au moins d’un embryon d’apiculture moderne.
La plupart des apiculteurs traditionnels ont reçu une formation de base en apiculture moderne et souvent ont été équipé à un moment ou à un autre de ruches ou de matériels d’extraction, de mielleries ou salles d’extraction.
Cependant, cela n’a pas permis de booster la production de miel dans le delta du Saloum malgré le potentiel apicole immense (45 000 ha de mangrove) cf, DPN (direction des parcs nationaux du Sénégal). Le manque de synergie des acteurs (partenaires au développement, bénéficiaires et services étatiques), une mauvaise maitrise de l’environnement de l’abeille et une formation limitée aux rudiments de l’apiculture moderne ont fini par réduire l’apiculture du delta du Saloum à son expression le plus simple.
Le centre CURAAN s’est fixé pour but de donner aux paysans, pêcheurs et éleveurs du Niombato, qui par tradition cultivent essentiellement l’arachide et le mil, la possibilité de pratiquer la culture irriguée. Parallèlement à l’élargissement de la culture maraîchère, promouvoir l’intensification des secteurs de la pêche et de l’élevage.
Pendant la période coloniale et jusqu’en 1964 le développement de l’agriculture dans la région du Sine Saloum est caractérisé par la monoculture de l’arachide.
C’est pourquoi la politique agricole sénégalaise a fixé et fixe ses priorités dans le sens de la diversification agricole entre autres des petites exploitations paysannes et dans celui de la régionalisation des efforts de développement. Ces derniers ayant pour but de diminuer rapidement les disparités de revenus entre populations urbaines et rurales et d’intégrer l’ensemble de la population dans le processus économique, en tenant compte du fait que les moyens financiers sont restreints.
Les premières mesures visant à une diversification rurale ont été entreprises par la SODEVA après 1968. C’est entre autres grâce à la vulgarisation visant à l’amélioration des cultures du mil et à l’introduction de la culture attelée que les revenus des paysans provenant de travaux des champs devaient être diversifiés et augmentés. Tous ces efforts de développement ont pour objectif la diversification mais ils se limitent à la culture pluviale ; le travail de la population dans la production agricole garde donc un caractère saisonnier, et la tendance à l’exode rurale subsiste.
Afin de supprimer le caractère saisonnier et de mettre sur place des conditions économiques plus stables, la production agricole doit donc s’étendre à la saison sèche. Ceci ne peut se faire qu’en exploitant les ressources en eau pour l’irrigation.
L’administration coloniale française avait déjà essayé pendant la deuxième guerre mondiale de développer l’irrigation dans les vallées et dépressions du bas Saloum pour y effectuer des cultures maraîchères mais sans succès. Il reste encore de cette tentative des cartes intéressantes, sur la base desquelles le bureau d’études français SCET a réalisé pour le compte du gouvernement Sénégalais en 1963, une étude sur la mise en place d’une agriculture d’irrigation basée sur le riz et les cultures maraîchères dans les vallées du bas Saloum.
Ces efforts du gouvernement Sénégalais se sont poursuivis dans le cadre du traité de coopération entre la République du Sénégal et la RFA. La société INSTRUPA a été chargée en 1973 d’établir une étude de factibilité pour les « mesures de diversification agricole dans la région du bas Saloum ». L’étude a été remise en septembre 1978. Elle analyse l’importance économique d’un projet d’irrigation pour les cultures maraîchères, fruitières et le riz dans la région du bas Saloum et indique les possibilités de mettre en route un projet à court terme.
Aujourd’hui, riche de ces enseignements, dans le cadre de la diversification agricole, il est impératif de tenir compte du changement climatique et de ces impacts sur les politiques de développement agricoles. Une approche agro écologique donc s’impose comme alternative dans tous les segments du développement agricole.
Les bassins versants des vallées de Dassilamé et de la Néma (ces bassins sont plutôt formée à partir des hauteurs de keur layène et environs) sont soumis à une érosion hydrique et éolienne sans précèdent. La déforestation liée au déficit hydrique des années de sécheresses (depuis 1970).Les conséquences étant un ensablement chronique des chéneaux et par conséquent, une modification sérieuse du régime hydrologique, et une modification des caractéristiques physiques du terreau sur lequel est sensé évoluer tout l’écosystème de mangrove.
D’autre part, les établissements humains notamment le développement des villages de Néma bah (>2000 habitants), de Dassilamé (>500 habitants) de Sourou (= 200habitants) et Bany (>700 habitants) soit en moyenne 4000 habitants sur un rayon de 1,5 km et le cortège de construction d’infrastructures (routes, ponts, ouvrages hydro agricoles) ont fini par entamer et modifier profondément l’écosystème ainsi des zones qui, jadis étaient colonisées par 5 espèces de mangrove : (Rhizophora mangle, Rhizophora racemosa, Laguncularia racemosa, Conocarpus erectus) ou encore sur le littoral d’espèces soudano sahéliennes ou encore soudano guinéene se trouvent (ces zones) complètement dénudées.
Il s’agit dans les sites de restauration naturelle, de procéder par la méthode de restauration CBMER en améliorant le réseau hydrographique des sites choisis. Il s’agira de nettoyer les réseaux hydrographiques, désensablement des chenaux, ces sites sont dans la périphérie de l’Aire Marine Communautaire Protègée de Bamboung. Pour les sites qui sont dans l’aire marine, nous préconisons de concert avec la DAMCP, et le comité de gestion dans le court et moyen terme de :
Plan de gestion de l’AMCP de Bamboung,
un diagnostic participatif impliquant les autorités de la DAMCP, du comité de gestion sortant de l’AMCP, les populations des 13 villages polarisés par l’aire marine de Bamboung, la commune de Toubacouta et les services techniques de l’état a été commandité et financé par la MAWA, un des partenaires de l’aire marine de Bamboung. L’aboutissement de ce grand travail, un plan d’action qui prends en charche les actions à consolider dans l’avenir.
Dans le cadre de la lutte contre l’ensablement des bolongs et des chenaux, la déforestation du littoral joue un rôle déterminant. C’est pourquoi nous avons choisi d’accompagner notre programme d’amélioration de l’hydrologie des zones du projet par un important programmes de fixation des sols du littoral par un reboisement d’espèces adaptées le choix de ces espèces doit répondre aux critères suivants :
Le choix de ces espèces se fera d’un commun accord avec les populations des villages polarisés, des autorités de la commune, des services techniques de l’état.