Projet sanitaire apicole et recherche de références sur le varroa et les autres parasites de l’abeille dans le delta du Saloum.
Note conceptuelle
Les abeilles et l’apiculture renforcent les moyens d’existence et les revenus de nombreux agriculteurs au Sénégal et en Afrique. Cette activité génère bien plus que le miel qui est l’un des produits de l’apiculture avec la cire, le pollen, la propolis, la gelée royale et le venin. Les abeilles contribuent, et c’est le service le plus important, à la conservation de la biodiversité et à la pollinisation des cultures et de la flore en général.
En outre, il est clair que les apiculteurs qui tirent profit des habitats de l’abeille que sont les forêts sont intéressés par la conservation de ces dernières.
De nombreuses et diverses organisations villageoises entretiennent aujourd’hui un rucher. Les membres ont acquis les connaissances nécessaires aux pratiques d’une apiculture moderne, respectueuse de l’abeille et de l’environnement. Ils ont donc abandonné les pratiques traditionnelles consistant à brûler les abeilles pour la récolte de miel, avec toutes les conséquences néfastes, en particulier celle des incendies de forêts.
L’apiculture offre l’avantage d’être une spéculation rentable et le miel de bonne qualité est encore très recherché.
Cependant, un danger plane sur cette production :
Un parasite de l’abeille qui a ravagé le cheptel Européen il y a une quelques dizaines d’années : le varroa. Cet acarien présent depuis longtemps en Afrique semble entrainer moins de dégâts qu’en Europe. L’inquiétude est malgré tout fondée sur deux raisons : le développement continu de l’utilisation de pesticides sur les cultures conduit à un affaiblissement de l’abeille vis-à-vis de cet agent, ce qui peut expliquer les premiers symptômes de perte de vitalité des ruchers en particulier lors de la seconde miellée des mois d’octobre et novembre.
La seconde raison est le manque de sensibilisation aux aspects sanitaires du rucher des apiculteurs sur place.
Dans l’hypothèse d’une aggravation des pertes, l’apiculture locale se trouverait démunie, particulièrement au niveau des connaissances et expériences locales. Cette situation a conduit l’AIV- Dasilamé, en relation avec Apiflordev, une association de solidarité internationale, agissant au profit des apiculteurs des pays en développement à concevoir un projet sanitaire Apicole et de recherche de référence sur le varroa au delta du saloum.
Ce projet sera conduit avec toutes les associations, OP et OCB du delta du Saloum avec lesquels l’AIV- travaille.
Ressources disponibles
Profil du public ciblé
Les contraintes des formateurs
La disponibilité des formateurs : pour réaliser les modules de formations mais surtout l’homogénéité des contenues.
Les contraintes des techniciens et apiculteurs locaux.
L’environnement de travail peut être une contrainte à ne pas négliger.
Une négociation avec accord des organisations locale est nécessaire.
L’équipe d’AIV- fera en collaboration avec les responsables des organisations partenaires le bilan du fonctionnement du projet. Ils vérifieront le degré de maitrise de toutes les pratiques apicoles dispensées à travers le dispositif informatique, la rencontre annuelle et lors des missions (voyages) de suivi et d’évaluation de ses projets apicoles, l’AIV- Dassilamé prévoit de vérifier ainsi l’efficacité de la plateforme.
La plateforme informatique et l’organisation chaque année d’une semaine d’échange sur le sanitaire apicole permettra à terme de sensibiliser à moindre coût un nombre important d’intervenant de terrain sur les maladies et les parasites de l’abeille et les bonnes pratiques sanitaires au niveau du delta du Saloum. A terme, la conscientisation de ces mêmes acteurs locaux doit conduire à une lutte collective, condition à une efficacité contre le varroa.
Fait à Dassilamé le 16 – 03 – 2018