Dans le delta du Saloum, nous avons la preuve que les
activités des établissements humains peuvent menacer les écosystèmes
soit :
- par la modification directe ou indirecte d’un ou
plusieurs des éléments (implantation des villes ou d’unités industrielles,
braconnage, surpâturage, ouvrage hydro-agricole, feux de brousse, introduction
de nouvelles espèces, surexploitation d’une filière, voies de communications,
menace sur les espèces, travaux de captage des eaux de surface etc.
- soit par pollution :
- apparition
dans un biotope donné d’un produit nouveau (marée noire, gaz toxique etc.)
- modification
importante du taux d’un produit
naturellement présent mais à des doses données (gaz à effet de serre, rayons
UV, modification PH, taux de salinité).
Le delta du saloum malgré son
imposant potentiel naturel et culturel :
- réserve de la biosphère sur 76 000 ha dont
54 000 ha de mangroves,
- site Ramsar
et premier site Ramsar transfrontalier avec le Niomi parc de Gambie,
- membre du club des plus belles baies du monde,
- inscrit sur la liste du patrimoine culturel
mondial de l’UNESCO,
est aussi un laboratoire sur le
changement climatique.
Les tendances climatiques les
plus évidentes au niveau delta sont :
- augmentation des températures
- baisse de la pluviométrie.
Les deux tendances impactent
lourdement sur les massifs du delta :
- augmentation du niveau de la mer
- baisse de la nappe phréatique
- déboisement
- ensablement des côtes sous l’effet de l’érosion
hydrique et éolienne,
- érosion
côtière,
- Augmentation du taux de salinité
Nos vaillantes communautés depuis
la nuit des temps sont à la recherche de solutions d’adaptation aux
fluctuations d’un écosystème en mutation permanente.
La mission du centre CURAAN consiste à appuyer et
accompagner les organisations du développement local afin de mutualiser leurs
expériences pour mieux répondre aux préoccupations des populations et surtout
aux exigences de conservation et de
restauration du milieu naturel.